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Diablo (1996) - Jeu vidéo

Jeu vidéo de Climax Studios, Blizzard North, David Brevik... PC, PlayStation, Mac et Navigateur Hack'n'slash, action et RPG 31 décembre 1996

Les ténèbres s'éveillent dans les profondeurs de Tristram. Un Mal ancien se répand dans tout le pays, terrorisant la population. Vous allez devoir résoudre un mystère dont les pièces maîtresses ne sont autres qu'un roi fou, son fils disparu ainsi qu'un mystérieux évêque.

Film Diablo (1996)  - Jeu vidéo
SERVEUR 1

A l’heure où certains se demandent si une hache unique peut s’acheter 20 euros dans Diablo 3, je me souviens avec nostalgie de premier épisode. Un Hack&Slash où seul son propre courage prévalait, où l’on ne trichait pas pour accumuler les objets. Mais surtout je me souviens du petit garçon que j’étais en train de surmonter ma peur, dans des couloirs sombres ponctués par les cris et les grognements, tandis que mon père affrontait les Kilrathis sur Wing Commander. Suis-je devenu un vieil aigri ? Où a-t-il encore de vraies qualités ?

Mon aventure signée Blizzard North commence en 1996 dans une petite bourgade du nom de Tristram, et en premier lieu on me propose d’être un sorcier bardé de sorts, un guerrier valeureux ou une archère précise et meurtrière. Etant de nature délicate, le guerrier est mon choix, mais mon plaisir est bref quand je discute avec les villageois : le Démon du nom de Diablo sévit dans la cathédrale au nord de là (heureusement qu’il n’en sort pas tout de suite, merci la magie des jeux). L’archevêque Lazarus, un ancien gentil, a aidé à faire un joli passage à son nouveau maître, le roi du coin a été corrompu par la perte de son fils, et un monstre appelé le Boucher a élu domicile dans les sous-sols, découpant tous ceux qui y sont allés avant moi. Un grand bonheur pour l’instant. J’aurai pour mission traverser les catacombes, les grottes avant d’arriver dans les enfers enflammés habités par Diablo pour lui apprendre la vie. C’est tout pour le contexte, mais si on me dit que je peux tuer, et que je suis le seul espoir de l’humanité entière ça me va. Chose importante, je découvre parmi ces personnes un vieillard près d’une fontaine qui attire mon attention. Il semble connaître plus en détail l’histoire du coin et me propose « d’identifier» les mystères de mes trouvailles. Je garde son nom en cas de besoin au cas où je suis amené à le revoir : Deckard Cain.

Avec ces informations je suis prêt à en découdre, mais il me manque un détail important : je suis tout nu. Pour avoir de quoi me battre, je vais voir Griswold. Ce mec est un peu bourru mais cache de petites perles, aussi bien dans les armes que dans les armures. Je vois aussi que je peux porter des casques, des anneaux ou des amulettes, mais pour le moment je n’ai pas beaucoup d’argent et repars avec une robe fine et une dague. Avec des futures récoltes d’or j’espère pouvoir refaire ma garde robe, car non seulement les objets sont travaillés par une main de maitre mais également apportent des caractéristiques, à la manière d’un Dongeons & Dragons.

Un exemple ? Ma première arme augmente mes dégâts minimum et maximum, et ma robe me donne des points de vie , sympa pour un battant comme moi! Mais les ajouts peuvent concerner la vie, la magie, ou encore la force, un vrai jeu d’habillement. Dans ce village qui ne compte que 7-8 âmes habitent également Adria la sorcière qui me vend des parchemins de sorts, Pepin l’alchimiste et ses potions ou encore Wirt le fumier aux objets hors de prix. Pour ce dernier les joueurs de Diablo 2 se souviennent que ce qui restera de lui dans le futur, c’est sa jambe. Mais maintenant l’heure est grave, place à l’action.

Je passe la porte d’entrée de la cathédrale, nouveau théâtre de l’enfer. Tout y est bon pour stresser un maximum, même en regardant les murs. On y trouve du sang et des restes répandus à sur chaque parcelle de ceux-ci, et plus on descend plus on se retrouve oppressé. Les os et bruits de chairs éclatés côtoient les cris des monstres et des victimes, et comme si ça ne suffisait pas, la musique est une des plus oppressantes sur le moment et ouvrir chaque porte ne se fait pas sans une certaine appréhension (à 9 ans, de temps en temps j’allumais la lumière à ma grande honte). Surtout que le premier monstre commence à pointer son nez.

Et là les problèmes commencent, avec une impression de me battre avec un couteau à beurre. En effet dans les premiers niveaux, je ne suis pas super efficace et je tue des monstres en 15 à 20 fois mais au vu de leur nombre, je me fais la main en étant un gros bourrin. Et il y a de quoi faire, aussi bien au niveau du challenge que du bestiaire. Je rencontre des squelettes teigneux, des gobelins attaquant en nombres, des chiens crachant de l’acide, des succubes faisant des bruits que ma mère m’a interdit de répéter. Et bien sur ils se chargent d’arriver par paquet de cinquante, rendant l’exploration plus problématique. Le pire reste cette voix qui trotte dans ma tête avec le boucher sortant de salle découpant tout sur son passage. Je me souviens passer sur des monceaux de cadavres en essayant de m’échapper avec mon seul point de vie. Mais les récompenses vont avec la difficulté, et je trouve beaucoup d’or ainsi que des objets « non identifiés ». Vu que j’ai gardé mon calepin, je me souviens que le sage m’avait proposé de découvrir ces objets, et je ne regrette pas de m’être souvenu. Les propriétés que j’obtiens vont du simple gain de vie aux sorts supplémentaires, pour prendre en traitre les monstres avec un golem de pierre ou encore une boule de feu (je garde les autres sorts secrets, à vous de le découvrir). Et ainsi de suite je repars plus puissant à chaque retour dans la bataille par les portails de ville, sorte de téléporteurs pour se retrouver en sécurité. En parlant de sécurité, il faut que je sauvegarde à un moment.

Une grosse surprise arrive quand je quitte mon pc pour pouvoir discuter à l’école sur le meilleur Sonic de la Megadrive. A mon retour dans ma quête virtuelle, je constate que les endroits traversés sont …différents. En fait tous les niveaux traversés à l’exception du village sont générés aléatoirement, et même si la quête principale reste la même, les salles/entrées/coffres/sorties changent de place. Et c’est un autre atout de la guerre contre le diable en personne : la variété. Je peux découvrir une nouvelle manière de trouver l’enfer à chaque partie et partager mon plaisir avec tous ceux qui se sentent capable de relever le défi, aussi bien sur le net qu’en réseau local.

D’ailleurs pour englober nos franches rigolades, Blizzard a créé un système en ligne qui restera pendant 15 ans dans une même version pour tous leurs jeux avec Battle.net, toujours en activité. Je peux y jouer totalement gratuitement et avec une gestion des parties que certains autres jeux, même plus récents, ont du mal à égaler. C’est par contre pendant une partie en ligne que je vois pour la première fois que mon aventure a un souci : elle est trop courte. En connaissant les techniques pour monter son personnage et les meilleurs objets, en moins de deux heures j’arrive à Diablo. Et le fait de le faire à plusieurs, même si ça augmente le nombre de monstres, fait intervenir aussi toutes les classes qui se complètent plutôt bien, et par la même annule le challenge supplémentaire. Je me console en ayant la possibilité de refaire le jeu en difficulté Cauchemar et Enfer, modes qui deviendront une marque de fabrique de la série.

Vous l’aurez compris, je passe toujours un excellent moment dessus. Le jeu n’usurpe pas son titre de monument du jeu vidéo et beaucoup de titres ont essayé de copier la formule sans succès. Il reste des problèmes de durée de vie et une histoire assez faible, mais cela ne coupe le plaisir. Ces défauts seront corrigés avec sa suite : Diablo II.

-Flbond